Fini les « Captcha »
Internet a révolutionné notre quotidien, souvent en bien, mais avec parfois une petite dose de complications. C'est le cas des "Captcha", ces petits tests d'identification, que l'on retrouve sur la majorité des sites lorsque l'on souhaite s'y inscrire. Leur but est simple et légitime: vérifier que c'est un humain, et non un robot, qui tente de se connecter à un service. Le problème, c'est que ces Captcha sont souvent très ennuyeux, et pas seulement pour les programmes informatiques. Qui n'a jamais dû s'y reprendre à deux fois pour déchiffrer les lettres et chiffres affichés de manière bizarre à l'écran? Heureusement, tous ces soucis pourraient bien finir dans les oubliettes de l'histoire du web grâce à Google. Le moteur de recherche a en effet annoncé ce jeudi 9 mars un nouveau système d'identification invisible et automatique, rapporte Ars Technica. Comment ça marche? A vrai dire, on ne sait pas vraiment, car Google ne donne pas trop de détails, surement pour que les créateurs des robots ne puissent pas trouver une faille dans le système. Sur le site de son système, appelé ReCAPTCHA, Google précise simplement que ce test d'identification fonctionne avec "une combinaison d'apprentissage automatique et une analyse avancée du risque". Il semblerait donc que l'algorithme scrute les actions de l'utilisateurs du site et arrive, à partir de ces observations, à déterminer s'il s'agit d'un robot ou d'un humain. Depuis quelques années déjà, le système ReCAPTCHA de Google avait simplifié l'identification sur de nombreux sites, grâce à une simple case à cocher pour l'utilisateur. En analysant la façon dont celui-ci clique sur la zone, Google arrivait à déterminer s'il s'agissait d'un robot. Petite anecdote: le terme un peu barbare Captcha est en réalité l'acronyme de "Completely Automated Public Turing test to tell Computers and Humans Apart". Soit "test de Turing complètement automatisé et public ayant pour but de différencier les humains des ordinateurs". Une référence à la procédure imaginée par le mathématicien et père de l'informatique Alan Turing, en 1950. L'idée de ce test: faire discuter un humain avec une intelligence artificielle. Si l'humain croit qu'il dialogue avec un autre humain, alors celui-ci aura passé le test. Pour Alan Turing, une réussite future d'un robot à ce test signifierait que la machine est intelligente, en quelque sorte capable de penser. Depuis, plusieurs robots ont tenté de passer le test, parfois avec succès, mais dans des cadres très spécifiques et souvent critiqués. On est encore très loin de machines capables de tromper tout être humain dans un domaine très général. Mais si ce jour arrive, même le super Captcha de Google ne pourra rien contre cette intelligence artificielle.
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