En L39 à Reims
Avant-hier, quatre mois après qu'on me l'ait offert en cadeau, j'ai effectué mon baptême de l'air en avion de chasse. Une promenade sidérante que j'hésitais à faire, mais que je ne regrette pas d'avoir réalisé. Même si elle a été, et c'est peu de le dire, éprouvante et riche en sensations ! Je me suis pointé aux alentours de 12h à l'aéroport de Pontoise où j'ai pu rencontrer mon futur instructeur. Un pilote de ligne avec 5000h de vol au compteur, et qui plus est ancien officier de la Patrouille de France. Les autres participants étaient déjà arrivés, et je les ai rejoints pour assister au briefing nous présentant le vol, les particularités du Fouga Magister, et les consignes de sécurité. Finalement le pilote a déterminé notre ordre de passage. Comme personne ne voulait passer en premier, je me suis proposé, et c'est ainsi que je suis allé enfiler la combinaison de vol avant de rallier l'avion en compagnie du pilote. Le Fouga est trompeur en apparence. Il n'a pas le look d'un avion de combat. Cet appareil d'entraînement paraît assez inoffensif, avec sa queue en V et son côté rétro (il date des années 1950). Mais je savais déjà qu'il était ultraflexible et qu'il offrait d'excellentes sensations en vol. C'est donc avec un curieux mélange d'excitation et d'appréhension que je me suis glissé dans le cockpit à la suite du pilote, et que l'équipe m'a sanglé à mon siège. Dernières recommandations avant que la verrière se referme et que je me retrouve seul avec le pilote. Le pilote a acheminé l'appareil en bout de piste et l'a aligné face à elle. Enfin, j'y étais. Même là, sur le point de décoller, je n'arrivais pas y croire. L'envol s'est fait avec grâce, et nous avons attaqué par un sympathique vol d'observation. La verrière m'offrait une vision ahurissante sur la terre alentour et j'en profitais pour prendre quelques photos. Puis le pilote m'a conseillé de ranger mon appareil parce qu'il allait entamer l'étape tant espérée : la phase de haute voltige. La partie acrobatique est un peu comme un bouquet final de feu d'artifices. Ca part dans tous les sens et ça ne s'arrête plus. Le premier looping m'a soufflé lorsque j'ai senti tout mon corps écrasé contre le siège. Je pensais avoir un moment pour me remettre mais une autre figure a immédiatement suivi. Et cela a été comme ça pendant près de dix minutes. Après plusieurs virages et quelques loopings, j'ai commencé à me sentir « partir » et me suis contracté autant que possible pour empêcher le voile noir (l'évanouissement). Une expérience dérangeante, où la terreur est presque aussi forte que le plaisir ! Si je la recommande aux amateurs de sensations fortes, elle est à éviter absolument aux personnes sensibles. Pour en savoir plus, je vous recommande la lecture du site sur ce de baptême en L39 Albatros à Reims qui est très bien élaboré sur ce sujet.
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