De Rugy et les gilets jaunes
Il faut faire entendre la voix du climat. « Une pétition pour le climat, oui je signe. Une pétition pour attaquer l’État, non. D’ailleurs, il s’agit plus d’un levier d’action politique que d’un réel recours en justice. Les ONG sont dans leur rôle d’aiguillon de l’opinion… Mais ce n’est pas dans un tribunal qu’on va faire baisser les émissions de gaz à effet de serre. Ce n’est pas à des juges de forcer le gouvernement à prendre une loi, ce n’est pas le sens de nos institutions. « Mon hypothèse est que le succès de cette pétition pour le climat est peut-être aussi une réplique aux mouvements des Gilets jaunes qui parlent parfois de l’écologie comme d’un problème. « Justement, avec un tel raz-de-marée écolo au moment de la crise des Gilets jaunes, assiste-t-on à une fracture entre deux France ? « Je ne le souhaite pas. De fait, tout le monde n’a pas le même point de vue. Franck Riester voit le jour le 3 janvier 1974 à Paris. Elève brillant, il est diplômé de l’Institut supérieur de gestion puis de l’ESSEC où il obtient un master en gestion des collectivités territoriales. Après une première expérience professionnelle dans une entreprise d’audit, il rejoint l’entreprise familiale Riester SA, des concessions automobiles Peugeot, fondée par son grand-père. En 2012, lors de la campagne présidentielle, il est porte-parole adjoint de Nicolas Sarkozy. Il est nommé en 2013 secrétaire général adjoint de l’UMP. La même année, il devient également président de la Communauté de communes du Pays de Coulommiers. Lors des élections législatives de juin 2017, il est réélu député et adhère au groupe Les Républicains constructifs, UDI et indépendants. Mais quelques mois plus tard, en octobre, il est exclu des Républicains. A la fin de l’année 2017, il fonde avec une vingtaine d’anciens LR un nouveau parti, baptisé Agir, la droite constructive. Il y a une hyperpersonnalisation du président de la République dans le débat qui n'est pas toujours pertinente. Par exemple, quand il y a une motion de censure déposée par les oppositions, BFM n'a pas titré : « Motion de censure contre le gouvernement », mais « contre Emmanuel Macron ». On a une forme d'effacement des frontières entre les rôles dans l'analyse. Pourtant, on ne doit pas tout attendre du président de la République. On ne peut pas à la fois tout lui reprocher et tout attendre de lui. Lui reprocher d'être Jupiter, l'homme providentiel, et en même temps attendre exactement de lui qu'il soit l'homme providentiel et qu'il règle tous les problèmes d'un claquement de doigts. C'est aussi le travail du gouvernement de faire ces remontées au président. À nous de le faire. Vous avez été recadrée après avoir déclaré que l'ISF pourrait être rétabli si l'évaluation de l'IFI (impôt sur la fortune immobilière) ne donnait pas satisfaction. Votre parole est-elle encore libre ? Ma parole est toujours libre aujourd'hui. Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault avait alors reculé, ce que l’actuel Premier ministre, Edouard Philippe, considère comme une erreur. Pour le député LaRem Florian Bachelier, le franc-parler fait partie intégrante de l’ADN de Jean-Yves Le Drian. “Tous les Bretons ont une parole libérée par définition. Jean-Yves Le Drian, qui a été longtemps président du conseil régional de Bretagne, a une parole aussi libre que les élus et les membres du gouvernement”, a dit à Reuters l’élu de Rennes. “Quand nous avons convergé, venus de tous horizons, il y avait une appréhension dont nous nous sommes accommodés au départ. Aujourd’hui, c’est beaucoup plus difficile”, dit un proche. De l’avis de certains observateurs bretons, le charme est rompu entre Emmanuel Macron et Jean-Yves Le Drian, qui fut un des premiers ralliés à l’aventure d’En marche. “Après avoir été ministre de la Défense, avec différents conflits à gérer, il ne se retrouve plus vraiment aux Affaires étrangères dont une bonne part est prise en charge par Emmanuel Macron”, dit-on à l’Assemblée régionale. “Sans doute a-t-il été charmé et ébloui par la personnalité du président mais celui-ci s’est révélé finalement assez loin de son histoire et de ses valeurs”, ajoute cette même source. Natif de Lorient, président de la région Bretagne de 2004 à 2017 Jean-Yves Le Drian nourrirait-il pour autant des ambitions en vue des prochaines échéances électorales ? Si, en Bretagne, on évoque une lassitude dans ses fonctions, un retour aux affaires locales paraît improbable, ne serait-ce que par loyauté envers son dauphin Loïc Chesnais-Girard, 41 ans. Plus sévère, un député LaRem décrit sous couvert d’anonymat un ministre “en fin de parcours” qui devrait selon lui quitter le gouvernement après les élections européennes de mai prochain. “Il a été un bon ministre de la Défense mais, passé au Affaires étrangères, il reste centré sur ce sujet, c’est-à-dire sur les relations avec quatre ou cinq pays. Or la planète est grande”, considère cet élu au fait de l’actualité diplomatique. Ils sont quelques jeunes loups de droite prometteurs à prendre l’habitude de dîner ensemble : Edouard Philippe, Franck Riester, Bruno Le Maire, Thierry Solère et l’ancien ministre Benoist Apparu. Les trois premiers se retrouvent aujourd'hui à la table du Conseil des ministres. En revanche, Franck Riester connaît peu Emmanuel Macron. Ils sont de la même génération - Wauquiez a 43 ans, Riester 44 ans -, ont tous les deux été maires (du Puy-en-Velay pour le premier, de Coulommiers pour le second), mais ils ne partagent pas grand-chose. Riester fustige la ligne Buisson, les sympathies pour Sens Commun, les critiques au vitriol de l’Europe…"Ça fait des années que je n’ai pas échangé avec Laurent", dit-il. Sauf pour s’opposer entre les deux tours de la présidentielle sur la ligne à tenir. A LR, c’est Wauquiez qui l’a emporté : son parti n’a pas appelé clairement à voter Emmanuel Macron. Il dénonce aujourd'hui la dérive droitière de son camp, mais Riester fut, en 2012, porte-parole adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy. Non. Ni les uns, ni les autres. Cette personnalité à qui Blanquer doit tout est une femme. Je ne pense pas à elle, et du reste - le ministre préservant à juste titre sa vie privée - on ne sait rien d’elle. Jean-Michel Blanquer doit tout à Najat Vallaud-Belkacem, qui l’a précédé rue de Grenelle. Grâce à elle, il est populaire. Grâce à elle, tout ce qu’il touche se transforme en or sondagier. Grâce à elle, cet homme est le messie. Après moi, le soleil ! Il suffisait juste d’annoncer son intention de rétablir les classes bilangues, le Latin et le Grec pour paraître un homme de bon sens. Le ministre n’a même pas eu besoin de financer leur rétablissement en redonnant les dotations en heures-postes correspondantes. Ce qui, au passage, n’a pas permis qu’elles fassent leur retour dans bon nombre d’établissements. Oui, il suffisait juste de l’annoncer. A lire aussi: Scandale des admissions post-bac: merci Najat Vallaud-Belkacem! En ce qui concerne la sélection à l’université c’est encore plus piquant. Pour travailler davantage, cette Toulousaine, qui a un petit appartement à Paris, s’est installée au ministère. «Je descends au bureau vers 7h15 et j’y reste jusqu’à 23h30. Ces derniers jours, pendant la crise, c’était même jusqu’à 3 heures du matin…», décrit-elle. Ses fils, de 21, 33 et 34 ans, se sont «un peu inquiétés» pour elle. Militante socialiste de base. Ses douze vies. «La vie est curieuse. Quand j’ai fait mon DEA de droit, j’ai écrit un mémoire qui a été publié, sur les décisions rendues par le garde des Sceaux en 1777. Et ces originaux du conseil du roi sont ici, dans ce bureau ! » Universitaire, mère de trois garçons, élue, rectrice, membre du Conseil constitutionnel puis ministre, elle a eu, plaisante-t-elle, «douze vies». Les choses sont souvent arrivées par hasard. «J’ai toujours eu une forme d’appétence pour l’inconnu. Lorsqu’on me fait des propositions, j’accepte d’abord, et je réfléchis ensuite. Quand on m’a proposé de devenir rectrice, j’ai dit “oui”. Ce qui est bien supérieur au salaire de Benjamin Griveaux. Sauf que, comme le précise sa déclaration à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), sa femme est une pénaliste de renom, associée au sein du cabinet d'avocats Temime. A eux deux, il y a donc de grandes chances pour qu'ils dépassent assez largement les 10.000 euros de revenus par mois. D'autres éléments de la déclaration de patrimoine de Benjamin Griveaux auprès de la HATVP, transmise en décembre 2017, peuvent aussi laisser penser que le ministre aurait les moyens d'acheter dans la capitale. Car le porte-parole du gouvernement dispose d’un patrimoine substantiel. Il détenait ainsi fin 2017 pour 375.000 euros de biens immobiliers. Avec ses autres actifs (principalement des comptes-titres et des comptes courants), Benjamin Griveaux disposait de 600.176 euros de patrimoine brut, pour une dette de 273.198 euros. Soit 326.978 euros de patrimoine net. Certes, sur ce montant, tout n'est pas forcément vendable immédiatement. En effet, et c'est contradictoire avec le fait qu'il indique ne pas avoir hérité, le ministre détient en nue-propriété des parts dans cinq biens (un garage, deux maisons et deux locaux commerciaux) pour une valeur totale de 135.000 euros. En matière de santé au travail, des progrès ont été réalisés, notamment pour que la qualité de vie au travail devienne un véritable sujet de négociation au sein des entreprises. Toutefois, la situation demeure perfectible sous différents aspects. Pour Muriel Pénicaud « Il y a aujourd’hui 4 858 médecins du travail en France pour 18 millions de salariés dans le secteur privé. En 10 ans, nous avons perdu 30% du nombre de médecins du travail et aujourd’hui, 75% des médecins du travail ont plus de 55 ans. Si nous n’agissons pas, nous allons au-devant d’une véritable pénurie de médecins du travail ». Les accidents du travail et les maladies professionnelles sont encore trop nombreux. Les services de santé au travail, acteur central de la politique de prévention, souffre d’une désaffection qui peut, sans action corrective, devenir problématique. De multiples acteurs interviennent en la matière, au niveau national comme au niveau régional ou local, sans toujours la coordination nécessaire pour maximiser l’efficacité des actions portées. Ce constat appelle des mesures à la hauteur des enjeux. Le troisième plan de santé au travail constitue déjà un plan d’actions ambitieux, élaboré à l’unanimité des partenaires sociaux.
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